La cohérence cardiaque, qu’est-ce que c’est ?
La cohérence cardiaque est une pratique personnelle de la gestion du stress et des émotions qui entraîne de nombreux bienfaits sur la santé physique, mentale et émotionnelle. La cohérence cardiaque permet d’apprendre à contrôler sa respiration afin de réguler son stress et son anxiété. Cette technique simple réduirait aussi la dépression et la tension artérielle.
Il s’agit d’un état particulier de la variabilité cardiaque (capacité qu’a le cœur à accélérer ou ralentir pour s’adapter à son environnement) d’une véritable technique physiologique de contrôle du stress. Elle peut être obtenue de plusieurs façons, mais la résonance cardiaque (cohérence cardiaque obtenue par la respiration et la règle du 365) est la plus rapide et la plus simple : 3 fois par jour, 6 respirations par minute et pendant 5 minutes.
Possédant près de 40 000 neurones ainsi qu’un réseau complexe et dense de neurotransmetteurs, le cœur communique directement avec le cerveau. En agissant sur notre rythme cardiaque via des exercices de respiration, nous avons la possibilité d’envoyer des messages positifs au cerveau.
Comment ça marche ?
Le corps est régi par deux grands systèmes nerveux, le système somatique (actes volontaires) et le système autonome (régulation automatique). Le cœur participe activement au système nerveux autonome dont il occupe une fonction essentielle permettant l’adaptation aux changements environnementaux. La variabilité cardiaque désigne la variabilité de la fréquence cardiaque (poul) ou la capacité du cœur à accélérer et à ralentir. L’importance de celle-ci se mesure à son amplitude. Plus l’amplitude est élevée et plus l’état d’équilibre de la santé est importante.
Le système nerveux autonome est partagé en deux sous systèmes : le sympathique et le parasympathique.
- Le sympathique déclenche toutes les actions nécessaires à la fuite ou au combat, mais aussi l’accélération de la fréquence cardiaque et respiratoire ainsi que la dilatation des pupilles ou l’inhibition de la digestion.
- Le parasympathique favorise quant à lui la récupération, la relaxation, le repos, la réparation…
La santé étant l’équilibre entre le sympathique et le parasympathique. Or l’inspiration stimule le sympathique lorsque l’expiration stimule le parasympathique.
La respiration étant contrôlée par le système nerveux autonome et par le système nerveux somatique, il est donc possible se contrôler le système nerveux autonome par cette voie.
La respiration qui équilibre : Cinq secondes à l’inspiration, cinq secondes à l’expiration, soit six respirations par minute.
Lorsque l’on respire six fois par minute, on est pratiquement certain d’atteindre cet état d’équilibre de cohérence cardiaque. Ce n’est pas la seule méthode, mais c’est la plus simple, car il s’agit d’une fréquence respiratoire commune à tous, d’une constante physiologique propre à l’être humain. Avec cette fréquence de 6 respirations par minute, on arrive à une fréquence respiratoire de 0,1 Hertz qui semble être une fréquence de résonance de nombreux biorythmes (les systèmes sympathique et parasympathique ont aussi cette fréquence).
Les bienfaits de la cohérence cardiaque
La cohérence cardiaque agit à la fois au niveau physique et psychique. Immédiatement, elle procure un apaisement et diminue le stress en quelques minutes. Pratiquée régulièrement, elle permet de :
- diminuer la tension artérielle,
- diminuer le risque cardiovasculaire,
- réguler le taux de sucre sanguin,
- améliorer la concentration et la mémorisation,
- favoriser un meilleur sommeil,
- réduire le risque de dépression,
- renforcer le système immunitaire,
- mieux contrôler les quantités de nourriture ingérées dans le cadre d’un régime
Les gens qui pratiquent se rendent compte (en 3 semaines) qu’il y a un changement positif, au niveau du sommeil, de la tension artérielle, de la stabilité émotionnelle, de l’équilibre physique, émotionnel et psychologique, de l’endormissement, etc….
La pratique de la Cohérence Cardiaque en apaisant le cœur, met automatiquement dans un mode d’apesanteur émotionnelle. Nous sommes mieux centrés face aux évènements de la vie.
La cohérence du rythme des battements cardiaques se répercute sur le cerveau émotionnel (amydale) et amène la stabilité du mental, lui dit que tout est en ordre dans la physiologie et du coup le cerveau émotionnel répond à ce message en renforçant la cohérence cardiaque… ce va et vient produit un cercle vertueux, qui avec de l’entraînement peut se maintenir 15 à 30 mm.
L’intuition, la fonction de réflexion, le raisonnement abstrait et la planification du cerveau cognitif s’en trouvent améliorés, meilleure communication avec le cœur qui amène la « parole du cœur».
Savoir aussi, que le cœur en plus d’être la pompe indispensable à la distribution du sang dans le corps a une intelligence propre, il est relié aussi à l’esprit clair et juste.
Par ailleurs, le cœur dégage des ondes électromagnétiques de façon très importante (500 fois plus que le cerveau), « il irradie ». Il se comporte comme une glande endocrine en secrétant de l’Ocytocine (hormone de l’attachement et du plaisir), quand des conditions le permettent (embrassades, enlacements, allaitement, gestes d’amour et de tendresse etc…). Et le simple fait d’y prêter attention avec bienveillance peut l’inciterà une sécrétion d’Ocytocine.
La cohérence cardiaque est maintenant pratiquée, expérimentée et étudiée dans des services cardiologie et psychiatrie à Londres, au Canada ,Brésil et progressivement en France et autres pays… ) et vient en soutien dans les pathologie cardiaques ou psychologiques.
Cohérence cardiaque : comment la pratiquer ?
L’induction respiratoire est la technique de cohérence cardiaque la plus courante. Elle repose sur le principe dit du “3-6-5” :
- 3 fois par jour ;
- 6 respirations par minute ;
- 5 minutes d’exercice.
La fréquence de 3 fois par jour est recommandée pour deux raisons :
- Les effets de court terme ne durent que quelques heures ;
- Les bienfaits de long terme ne s’obtiennent que grâce à une pratique quotidienne répétée.
L’idéal est de faire une séance peu après le réveil, lorsque le taux de cortisol, l’hormone du stress, est le plus élevé. La seconde séance devrait se faire en fin de matinée, afin de bien préparer la digestion. La dernière séance s’effectue en rentrant à la maison, après la journée de travail. Il est préférable de pratiquer la cohérence cardiaque dans un endroit calme et isolé, afin de vous assurer de ne pas être interrompu ou dérangé.
Vous pouvez choisir de vous asseoir ou de rester debout mais dans tous les cas, la position allongée est à proscrire car elle empêche le bon fonctionnement de la technique. Procédez alors comme ceci :
- Maintenez votre dos bien droit, ne croisez pas les jambes afin de ne pas entraver votre abdomen ;
- Inspirez lentement par le nez pendant cinq secondes ;
- Expirez lentement par la bouche pendant cinq secondes ;
- Répétez ce cycle pendant cinq minutes.
Vous pouvez compter dans votre tête ou simplement vous servir d’un chronomètre. Pratiquée régulièrement, elle permet d’acquérir facilement le rythme approprié.
La place de la cohérence cardiaque
La cohérence cardiaque n’est pas un remède à tous les problèmes. Cette technique s’attaque essentiellement aux effets et non aux causes. Elle présente néanmoins l’avantage indéniable d’être accessible et simple à mettre en œuvre.
C’est pourquoi elle représente un excellent complément à d’autres types de traitement, qu’ils proviennent de la médecine conventionnelle ou des médecines douces.
Quoi qu’il en soit, il n’existe aucune contre-indication aux techniques de cohérence cardiaque puisqu’elles sont douces, non invasives et ne requièrent aucun mouvement physique brusque !
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